Cette nouvelle exposition d’Olivier de Sagazan est essentielle dans son parcours. Dessins/Peintures, intimement liés font rejaillir la signature de son écriture : celle de l’Energie vitale, spontanée et incarnée qui lui font dire «peindre c’est danser ».

Marie Vitoux

Peindre des paysages ces dernières années m’a permis de résoudre ma question du sujet et du fond. Dans un paysage, le sujet est partout : le sujet devient donc la peinture elle-même.

Peindre c’est lancer son corps dans la bataille, muni de matières et de couleurs. Tout n’est alors que mouvement .

Mais vient la pensée, pensée désireuse de donner un nom à l’image qui apparait au risque de figer la forme vivante et de la réduire à un concept.

Tout l’enjeu de la peinture est de sauvegarder l’intranquillité du geste qui, au moment de son apparition, se découvre à lui-même.

Il me faut atteindre l’instantanéité dans laquelle le corps se découvre au moment même où il se répand en gestes sur la toile.

Ma peinture ne peut être que dans une forme d’irréalisation permanente, sauf à vouloir peindre un cadavre ou une chose inerte, ce qui en soi n’existe pas puisque tout est mouvement.

Je dois tendre vers un geste de danse pure.

Olivier de Sagazan