Des lumières illuminent différemment les cieux dans cette exposition de peintures.

L’ardente clarté de Jean-Charles Quillin qui écrit « cette divine faveur qui m’est allouée pour la passion d’une couleur. Le noir fait naitre en moi et au travers de l’au-delà un saint embrasement de lumière ».

À l’opposé, la profusion de couleur de Marie Rauzy exalte le grand incendie de l’air par des éclats désaxés.

L’horizon tourmenté, dans les petits formats de Swan Scalabre, envahissant l’espace de sa palette feu et orage, efface le paysage.

Dans les peintures de Frantz Metzger, la poussière ocre qui s’échappe de la terre façonne l’homme. Cette atmosphère presque monochrome renvoie une luminosité sableuse, étrange.

Ces embrasements qui enflamment les cieux ne sont-ils pas l’image de cette agitation du monde, de ces violents bouleversements sociaux ? Marie Rauzy peint ces chaos de corps hybrides qui se heurtent, s’étreignent, se brutalisent. L’homme pulvérisé de Frantz Metzger qui s’extrait de la terre affronte cet espace troublé. Les silhouettes errantes, fuyantes, les enfants pensifs, repliés sur eux-mêmes de Swan Scalabre cherchent à s’échapper de ce climat subversifs. Attirés par la clarté qui éclabousse les ténèbres nous n’oublions pas que nous, exaltés ou curieux, nous sommes les témoins de cet univers, de cette atmosphère vivante et impatiente.

Marie Vitoux

Jean-Charles Quillin