Peintre autodidacte, Nathalie Bourdreux expose principalement en galerie depuis 2001. Son parcours artistique oscille depuis des années en privilégiant la peinture, engageant par la suite, afin d’accompagner son propos, la sculpture, la gravure, l’illustration aux éditions Fata  Morgana et l’écriture.

Depuis une problématique du corps, l’artiste aborde dans les années 2010-2015 des sujets connus de l’histoire de l’art comme l’Infante Marguerite, Ophélie, Pietà et se dirige en 2015 vers un travail des écorchés pour lequel elle devient membre de la Casa de Velasquez en 2016-2017.

D’abord attachée à une représentation référencée et documentée de planches anatomiques, Nathalie Bourdreux oriente rapidement son travail vers une vision plus fantasmée et sublimée.

L’artiste élabore aujourd’hui, dans cette continuité, une recherche esthétique du morbide et souligne une fragilité de distinction entre les éléments ambivalents dans la proximité de la vie avec la mort.

Le travail de la Nature morte, catégorie déconsidérée de l’histoire de l’art, permet de faire émerger une peinture par le biais des corps inertes, souvent ouverts aux entrailles, avec fruits gisant des dissections ; autant de corrélations que Bourdreux exploite, d’une mise en abyme de la vanité.

Nathalie Bourdreux exhume les vanités d'un incommensurable désert. Sidération des ombres qui surgissent de l'horizon et se profilent dans ce sable mouvant. Les fantômes prennent forme, des infantes au visage grave, impassible ont ramassé les crânes dans les plis de leurs robes noires. Ce noir des ténèbres, épais, duveteux capte les lumières lointaines des siècles oubliés. L'avenir brûlant se perd dans les aplats argentés.